Questions Fréquemment Posées

au sujet de notre vidéo sur les filtres à gravité

Notre enquête est-elle objective ou influencée par un partenariat ?

La démarche a commencé par la construction d’un tableau comparatif listant, pour chaque marque, toutes les informations disponibles et sourcées. Chaque donnée est vérifiable, avec des liens publics accessibles.
Une fois le tableau complété, la comparaison des colonnes a mis en évidence un modèle qui se démarquait nettement des autres. Ce constat ne repose pas sur des impressions subjectives mais sur des chiffres, des résultats de tests en laboratoire et des données transparentes.
C’est seulement après ce travail d’analyse qu’un partenariat a été établi avec la marque en question. Si une autre s’était imposée, le choix aurait été différent. Le tableau reste identique, partenariat ou non, et peut être téléchargé pour vérification. Chacun est invité à le consulter et à juger sur pièces.
La vidéo n’est pas sponsorisée par la marque et n’a pas été réalisée à sa demande. Le partenariat consiste simplement à permettre aux spectateurs de bénéficier d’une réduction tout en soutenant financièrement la chaîne grâce à un système d’affiliation. Cela ne change rien au contenu ni aux conclusions de l’enquête.
La création de ce type de contenu demande énormément de temps. L’un des grands défis pour une chaîne YouTube est de fournir gratuitement une information utile au plus grand nombre, tout en trouvant des moyens de rémunérer ce travail sans trahir les valeurs de départ.
Alors oui, cela fait de nous quelque part des "influenceuses". Mais pour nous, influencer ne signifie pas pousser à consommer n’importe quoi. Notre objectif est de sensibiliser à une transition vers un mode de vie plus durable, respectueux de la planète, des humains et de la santé. Et cela passe aussi par l’eau que l’on boit.

Que penser de l’osmose inverse ? Pourquoi ne pas la recommander, alors qu’elle filtre très bien ?

L’osmose est un phénomène naturel : l’eau tend à diluer ce qui est plus concentré à côté d’elle. L’osmose inverse, à l’inverse, consiste à forcer l’eau à traverser une membrane extrêmement fine, qui laisse passer uniquement les molécules d’eau, tout en bloquant le reste.
C’est donc une technologie très efficace pour purifier, mais elle comporte plusieurs contraintes :

  • Besoin d’électricité et de pression
    Le système nécessite de l’eau sous pression, obtenue grâce à une pompe électrique domestique ou via celle du réseau public. Pour certains modèles, le système d’osmose inverse lui-même nécessite une alimentation en électricité. En cas de coupure d’électricité, de pénurie ou de catastrophe naturelle, l’approvisionnement en eau purifiée devient impossible. À l’inverse, un filtre à gravité fonctionne sans énergie : il suffit de trouver de l’eau et de la verser dans la cuve.
  • Travaux de plomberie et installation
    La mise en place d’un osmoseur implique généralement une modification de la plomberie, parfois avec l’intervention d’un installateur professionnel. Cela peut représenter un coût supplémentaire, et n’est pas toujours possible dans un logement en location.
  • Gaspillage d’eau important
    Pour 1 litre filtré, de 1 à 5 litres sont rejetés, selon les modèles. Cette eau peut théoriquement être récupérée, mais cela exige encore plus de travaux de plomberie. Elle reste, de toute façon, plus concentrée en polluants et n’est donc pas idéale pour arroser un potager. En situation d’autonomie, perdre jusqu’à 5 fois l’eau consommée n’est pas viable.
  • Perte des minéraux
    L’eau obtenue est tellement pure qu’elle se retrouve pratiquement dépourvue de minéraux utiles comme le magnésium. Cet inconvénient peut parfaitement être compensé par l’alimentation, mais c’est un élément à garder à l’esprit.
  • Maintenance et impact environnemental
    Comme tout système de filtration, l’osmose inverse nécessite l’entretien et le remplacement des consommables. Mais les membranes utilisées (souvent en plastique et polyester) peuvent libérer des microplastiques lors de leur lente dégradation. À l’inverse, les filtres à gravité à base de céramique et de charbon actif sans liant plastique sont principalement inertes et non polluants.

En résumé, l’osmose inverse filtre remarquablement bien… mais pour nous, ce n’est pas la meilleure solution si l’objectif est de rester autonome et indépendant en matière d’eau. C’est la raison pour laquelle nous ne réalisons pas de comparatif complet des osmoseurs : notre travail se concentre sur les purificateurs adaptés à une utilisation sans électricité et sans gaspillage massif.

Que penser des systèmes sous-évier ?

Les systèmes sous-évier paraissent souvent pratiques : un petit robinet dédié, un accès direct à l’eau filtrée. Mais ils présentent plusieurs limites.
D’abord, leur installation nécessite de modifier la plomberie, parfois avec l’intervention d’un professionnel. Ensuite, ces systèmes fonctionnent toujours avec de l’eau sous pression. Or, pour avoir de la pression, il faut une pompe électrique domestique ou bien compter sur celle du réseau public. En cas de catastrophe naturelle, de coupure d’électricité ou de pénurie d’eau, ces filtres deviennent donc inutilisables. À l’inverse, un filtre à gravité n’a besoin que d’une source d’eau (pluie, ruisseau, robinet extérieur…) qu’il suffit de verser dans la cuve.
Ces solutions sous-évier peuvent séduire pour leur simplicité d’usage et le confort qu’elles apportent au quotidien. Mais pour ceux qui recherchent une véritable autonomie, elles limitent fortement l’indépendance.
C’est pourquoi nous ne réalisons pas d’analyses ni de comparatifs sur les filtres sous-évier. Notre travail se concentre sur les systèmes qui permettent réellement de rester autonomes et résilients : les filtres à gravité.
Si vous vous dirigez malgré tout vers cette option, pour choisir votre marque, utilisez les mêmes questions, regardez si les rapports de laboratoires sont mis à votre disposition, vous sont-ils expliqués ? Sont-ils effectués selon les normes internationales (donc à partir d’eau dopée et pas d’eau du robinet) ? Par un laboratoire accrédité ISO17025 ?

Mesurer la pureté de l’eau et la question des minéraux : TDS, distillation, eau distillée, reminéralisation…

Beaucoup de questions reviennent autour des appareils de mesure, de la pureté et de la minéralisation de l’eau. Voici quelques éléments clés pour y voir clair :

  • Les mesureurs TDS (Total Dissolved Solids)
    Ces appareils mesurent la conductivité électrique de l’eau, et donc la quantité totale de particules dissoutes (sels minéraux, ions, etc.). Mais ils ne font pas la différence entre ce qui est bénéfique (comme le calcium ou le magnésium) et ce qui est indésirable (comme les métaux lourds). Une eau qui affiche une valeur TDS très basse n’est pas nécessairement “meilleure” : elle peut être trop appauvrie en minéraux. À l’inverse, une valeur plus élevée peut simplement refléter une présence de minéraux utiles.
  • Distillation et eau distillée
    Un distillateur permet de produire une eau quasiment pure en séparant les molécules d’eau des autres substances par évaporation et condensation. C’est très efficace, mais ça consomme de l’électricité et élimine aussi tous les minéraux naturellement présents. Boire exclusivement de l’eau distillée n’est pas recommandé sur le long terme, sauf en veillant à avoir une alimentation très riche en minéraux.
  • Faut-il ajouter des minéraux à l’eau purifiée ?
    Avant tout, rappelons que l’eau est une source complémentaire de minéraux, c’est par l’alimentation variée que le corps se fournit en majorité. Dans le cas d’une purification par filtre à gravité, l’ajout de minéraux n’est pas nécessaire: les ions tels que le magnésium ne sont pas retenus par la cartouche filtrante. Après traitement à osmose inverse, certains préfèrent enrichir leur eau (par exemple avec quelques gouttes de concentré de minéraux marins), mais ce n’est pas indispensable pour la santé si l’alimentation est équilibrée.
  • Et l’eau de Quinton ?
    L’eau de Quinton est présentée comme une solution de reminéralisation, mais elle est issue de l’eau de mer. Or, les océans actuels sont fortement pollués (plastiques, métaux lourds, résidus chimiques). Sans analyses indépendantes et complètes (a priori non disponibles publiquement), difficile de garantir sa pureté. De ce fait, nous ne recommandons pas d’en ajouter dans l’eau de consommation sans garanties solides.
Quel type de cuve et de robinet choisir pour un filtre à gravité ?

Le meilleur choix, aussi bien pour la cuve que pour le robinet, reste l’inox.
La cuve en inox est solide, durable, hygiénique et protège efficacement de la lumière. Elle ne libère aucune substance indésirable et garantit une eau préservée dans le temps.
Le robinet en inox, surtout avec indicateur de niveau (jauge), offre un vrai confort : il permet de savoir combien d’eau reste dans la cuve sans avoir à soulever la partie supérieure. Quitte à purifier son eau, autant éviter qu’elle repasse par du plastique juste avant d’être consommée.

Le calcaire est-il un problème avec un filtre à gravité ?

Le calcaire est principalement composé de calcium et de magnésium, des minéraux utiles à l’organisme et sans danger pour la santé.
Le calcaire ne gêne pas le fonctionnement des filtres à gravité.
Si un adoucisseur est utilisé pour toute l’eau, il est important de choisir un système sans sel. Les filtres à gravité ne doivent jamais être utilisés avec une eau adoucie par un système à sel, car cela perturbe leur bon fonctionnement.

Que penser des filtres spécifiques pour le fluor et l’arsenic ?

Ces filtres supplémentaires, souvent à base d’alumine, se vissent sous le filtre principal et se trouvent donc dans la cuve du bas. L’existence de ce type de filtre ne change pas les autres critères essentiels : qualité des tests en laboratoire, longévité des filtres ou efficacité de filtration des autres substances présentes dans l’eau.
Parmi les options disponibles, certains filtres principaux, comme ceux de Coldstream, offrent un système “tout en un” : une seule cartouche qui filtre non seulement le fluor et l’arsenic, mais prend aussi en charge les nitrates, ce qu’aucun autre filtre à gravité ne propose.

Faut-il s’inquiéter d’un développement bactérien dans l’eau résiduelle du bas de la cuve ?

Les robinets ne se situent pas tout en bas de la cuve, ce qui laisse toujours une petite quantité d’eau résiduelle. Il n’est pas nécessaire de vider cette eau à chaque fois : cela compliquerait l’utilisation et priverait temporairement d’eau le temps qu’une nouvelle quantité soit filtrée.
Cette eau est quotidiennement, voire plusieurs fois par jour, diluée avec la nouvelle eau filtrée, qui est exempte de bactéries. Un nettoyage soigneux de la cuve (voir la fin de la vidéo) et le fait de ne pas ouvrir la cuve haute, empêchant tout dépôt de nouvelles bactéries, sont essentiels pour garantir une hygiène optimale.
Pour la plupart des utilisateurs, ce système suffit à maintenir une eau saine. Pour ceux qui souhaitent une vigilance supplémentaire, il est toujours possible de nettoyer entièrement la cuve chaque semaine.

Le test avec le colorant rouge prouve-t-il l’efficacité du filtre ?

Non. Ce test sert principalement à vérifier que le filtre est correctement installé (écrous suffisamment serrés). Il ne démontre que la capacité du filtre à retenir les composants spécifiques de ce colorant rouge.
Il n’apporte aucune garantie sur la filtration d’autres molécules présentes dans l’eau, qui peuvent avoir des tailles, des structures ou des charges différentes. En d’autres termes, ce test ne permet pas d’évaluer la performance globale d’un filtre.

Il reste un goût particulier avec les cartouches Coldstream, est-ce normal ?


C'est en effet un peu surprenant au début quand c'est la première fois qu'on utilise un filtre à céramique. Un léger goût minéral ou terreux peut apparaître lors des premières utilisations. Cela n’affecte pas la qualité de la filtration et n’a aucun impact sur la santé.
Avant tout, assurez-vous que la procédure de mise en service a été correctement suivie : rincer chaque cartouche 2 minutes à l’eau froide avec une éponge avant de la placer. Selon la sensibilité au goût, il est recommandé de ne pas consommer l’eau des 2 à 3 premiers cycles de filtration.
Dans la grande majorité des cas, ce goût disparaît après quelques cycles (il devient généralement indétectable après une vingtaine de cycles).

Ce léger goût temporaire est inhérent à l’utilisation de la céramique et constitue un compromis assumé : il est préférable que l’eau transite par un matériau minéral naturel, quitte à percevoir un goût transitoire, plutôt que par des matériaux liés au polyéthylène et au polyuréthane, ou par des membranes contenant de l’alumine, dont l’impact éventuel ne se perçoit pas au goût.

En cas de persistance du goût ou pour toute question complémentaire, contactez le Service clients Pure Filters via le formulaire du site. Ils prendront en charge vos cartouches et vous guideront.

Comment puis-je faire analyser moi-même mon eau ?

Avant tout, définissez votre objectif : s’agit-il de vérifier la qualité de l’eau de distribution, ou d’attester vous-même la fiabilité d’un filtre déjà en usage chez vous ? Selon le but, les démarches et la fiabilité des résultats diffèrent.

1. La composition de l’eau de distribution
Les informations sur l’eau fournie à votre adresse sont généralement disponibles sur le site de votre commune ou du distributeur d’eau. Cela permet d’avoir une vue générale sur la qualité de l’eau avant filtration, sans frais.

2. L’eau purifiée par votre système
Pour obtenir une analyse fiable, le système de filtration (à gravité) doit être apporté au laboratoire, et c’est le laboratoire qui prélève l’échantillon. Sinon, trop de paramètres peuvent fausser les résultats.
Prendre vous-même un échantillon pour tester les bactéries revient essentiellement à tester votre capacité à maintenir une hygiène correcte dans la cuve et le robinet, ainsi qu’à conserver l’eau dans une bouteille stérile et froide jusqu’au laboratoire. L’eau du robinet est déjà analysée très régulièrement pour les bactéries, donc le véritable enjeu est l’hygiène de votre système de filtration.
Pour analyser d’autres molécules, il est nécessaire de faire analyser l’eau “Avant et après” afin d’obtenir une comparaison pertinente.
Ces analyses donnent une photo ponctuelle de l’efficacité de filtration, mais ne renseignent pas sur la performance sur toute la durée d’utilisation du filtre.

3. Coût et laboratoires spécialisés
Les tests respectant les normes internationales (dopage de l’eau avec substances + analyse de l’eau filtrée) sont très coûteux et impossibles à payer pour un particulier.
C’est pourquoi ce sont les entreprises qui assument le coût de ces tests et seulement quelques-unes offrent la possibilité de consulter les résultats aux consommateurs. Elles sont encore moins nombreuses à mettre à disposition les tests réalisés sur toute la durée de vie de leurs filtres.
Les laboratoires spécialisés et accrédités se trouvent dans le tableau comparatif.

4. En conclusion
N’essayez pas d’analyser l’eau qui sort de votre système, mais exigez de l’entreprise qui vous fournit le filtre de mettre à votre disposition des résultats d’analyse fiables qui prouvent que leur filtre est performant pendant la durée annoncée. S’ils ne veulent pas vous les communiquer, méfiez-vous.

Il paraît que Berkey vend des nouvelles cartouches, qu’en est-il ? (mise à jour au 18/12/2025)

Oui, elles sont en vente depuis le 14 novembre 2025, Berkey s’est associé avec la marque Phoenix pour une édition spéciale: “Phoenix Gravity New Millennium Edition” (PGF9-2).

Ces cartouches ne sont pas identiques aux Black Berkey d’origine et sont destinées uniquement à de l’eau déjà potable. Une colonne leur est dédiée dans le tableau comparatif.

À ce jour (18/12/2025) :
• Les filtres ne revendiquent pas de performance microbiologique et ciblent uniquement la filtration chimique (pesticides, métaux lourds, résidus médicamenteux, etc.) d’une eau déjà potable.
• Il manque des tests pour beaucoup de molécules annoncées comme filtrées (chloramine, nitrate, nitrite, fluor, 21 métaux lourds annoncés, seulement 10 avec test disponible).
• Les tests ne sont pas réalisés selon les normes internationales, bien que les laboratoires indiens choisis soient accrédités ISO17025.
• Les chiffres des rapports disponibles sont identiques pour presque toutes les molécules, ce qui est une caractéristique partagée avec les analyses de la marque Phoenix.
• La longévité du filtre n’est pas démontrée (durée annoncée: 10400 L par cartouche).
• Une certification NSF/ANSI 42 est annoncée (sans précision sur le paramètre concerné), ainsi qu’une certification NSF/ANSI/CAN 372, qui atteste simplement que le filtre ne contient pas de plomb.

Que penser des gourdes filtrantes (OKO, Lifestraw, etc.) ?

Ces systèmes sont utiles en randonnée, en voyage ou en déplacement, mais pas vraiment adaptés comme solution principale à domicile. Pour le moment, ce sujet n’a pas encore été exploré en profondeur par notre chaîne. Il fera sans doute l’objet d’une vidéo quand nous serons suffisamment renseignées.

Que faire des filtres Coldstream usagés ? Existe-t-il une filière de recyclage ?

À ce jour, il n’existe pas de filière officielle de recyclage pour les filtres Coldstream.
Voici néanmoins des pistes pour séparer les composants :

  • Base plastique et charbon actif interne : à jeter avec les ordures ménagères.
  • Céramique : il s’agit de terre de diatomée calcinée et compressée (transformée en céramique). En la broyant, vous obtenez une poudre minérale inerte. Elle n’a plus les propriétés de la terre de diatomée alimentaire (par ex. contre les insectes), mais elle peut être réutilisée de manière ponctuelle comme abrasif doux ou comme amendement minéral pour le sol.
La céramique des filtres Coldstream est faite de terre de diatomée : est-ce dangereux ?

Non, ce n’est pas dangereux. La terre de diatomée utilisée pour fabriquer les filtres Coldstream est calcinée et compressée à haute température pour devenir une céramique dure et stable. Cela n’a rien à voir avec la terre de diatomée en poudre libre utilisée comme insecticide ou complément alimentaire.
Dans un filtre, la céramique agit comme un tamis microporeux : elle retient bactéries et particules sans relarguer de poussière dans l’eau.

Comment bénéficier d’une réduction sur les filtres Coldstream ?

Sur le site de Purefilters, vous pouvez bénéficier de 10 % de réduction sur les systèmes complets (avec cuve inox) en utilisant le code LNAPF.
Si vous avez déjà une cuve et que vous commandez uniquement des filtres, le prix reste le même pour vous, mais le fait d’entrer le code permet de soutenir la chaîne en remerciement du travail d’enquête et d’information dont vous bénéficiez gratuitement.
C’est une manière simple et transparente de contribuer, tout en profitant d’une réduction si vous achetez un système complet.

Pour quels usages utiliser l’eau filtrée ?

L’idéal est d’utiliser l’eau purifiée pour tous les usages alimentaires : boisson, cuisson des pâtes, préparation de soupes, etc.
Dans la pratique, il n’est pas nécessaire d’être trop strict. Par exemple, pour laver une salade, un premier rinçage peut se faire à l’eau du robinet, puis un dernier rinçage à l’eau filtrée.

Comment analyser une marque absente du tableau comparatif ?

Si une marque ne se trouve pas dans le tableau, il est possible de mener vous-même une courte enquête en la plaçant dans la dernière colonne du tableau. Quelques points clés à vérifier :

  • Composition du filtre : est-elle décrite de façon claire et précise ?
  • Rapports de laboratoire : sont-ils accessibles publiquement, permettant de vérifier les performances annoncées ?
  • Accréditation du laboratoire : les tests ont-ils été réalisés par un laboratoire certifié ISO 17025 (vérifiable via l’autorité nationale – France : COFRAC, USA : ANAB, Chine : CNAS, Inde: NABL, etc.) ?
  • Méthodologie des tests : les analyses suivent-elles les normes NSF/ANSI, c’est-à-dire sur eau dopée en contaminants avec comparaison avant/après filtration ?
  • Longévité démontrée : l’efficacité a-t-elle été mesurée sur toute la durée de vie annoncée du filtre, et non uniquement au démarrage ?

Aujourd’hui, il ne suffit plus d’entendre “notre produit filtre les pesticides”. Les résultats doivent être disponibles, détaillés et vérifiables.
Si ces éléments ne sont pas fournis, ou si l’accès aux rapports est refusé, mieux vaut passer votre chemin : la transparence est indispensable dans le domaine de la purification de l’eau.

De nombreux noms de marques nous ont été soumis pour enquête. Voici un résumé rapide des informations disponibles sur leurs sites internet. Chacun peut approfondir l’analyse en contactant directement les marques pour vérifier ou compléter ces informations.

  • All Spares
    Composition du filtre : apparente composition: charbon actif compressé avec liant plastique.
    Rapports de laboratoire : aucun accessible publiquement.
    Accréditation / Normes : non précisé.
    Durée de vie démontrée : non documentée.
    Performances : annonce de réduction des pesticides, mais sans détails ni chiffre ; aucune mention sur les métaux lourds ni les PFAS.
    Conclusion : manque de transparence, longévité non démontrée.
  • Fila’o
    Composition du filtre : apparente composition: charbon actif compressé avec liant plastique.
    Rapports de laboratoire : aucun accessible publiquement.
    Accréditation / Normes : non précisé.
    Durée de vie démontrée : non documentée.
    Performances : pas de détails ni de chiffres ; aucune mention sur les métaux lourds ni les PFAS.
    Conclusion : manque de transparence, longévité non démontrée.
  • Orinko
    Composition du filtre : charbon actif compressé avec liant plastique.
    Rapports de laboratoire : Disponibles depuis peu (indisponible au moment de l’enquête)
    Accréditation / Normes : Laboratoire accrédité ISO17025, mais pas d’analyses selon les normes internationales. Uniquement analyse sur de l’eau du robinet ou de rivière (avant et après filtration). De plus, les échantillons n’ont jamais été prélevés par le labo, mais toujours apportés au labo par l’entreprise (donc pas de traçabilité officielle des échantillons).
    Durée de vie démontrée : non.
    Performances : résultats présentés seulement pour les quelques molécules présentes dans l’eau de rivière ou du robinet analysées. Exemple de limite : l’eau analysée étant exempte de plomb, aucun chiffre n’est présenté pour la filtration du plomb.
    Conclusion : analyses non représentatives des performances du filtre puisque non-réalisées selon les normes internationales (eau non-dopée avant filtration, et échantillons non-prélevés par le laboratoire), longévité non démontrée.
  • Joypur
    Composition du filtre : apparente composition: charbon actif compressé avec liant plastique.
    Rapports de laboratoire : disponibles, mais peu d’éléments analysés. Rapport d’analyse au nom de “Yongkang Kapu Houseware co., Ltd.”, sans document permettant de lier ce fabricant à la marque Joypur.
    Accréditation / Normes :
    Laboratoires accrédités ISO17025.
    Analyses partiellement conformes aux normes internationales ;
    Certification NSF refusée pour “Yongkang Kapu Houseware co., Ltd”.
    Certification NSF limitée au matériel (pas à la filtration), au nom de Zhejiang Bossking Technology Co., Ltd., sans document permettant de lier ce fabricant à la marque Joypur.
    Durée de vie démontrée : aucune preuve de l’efficacité sur la durée annoncée.
    Performances : Tests effectués selon les normes internationales: bactéries (99,99%), Chlore (99,6%), mercure(93,4%), plomb (99,8%) (et fluor pour la cartouche supplémentaire): performances inférieures aux filtres Coldstream FTO+.
    Quelques autres molécules sont testées sans utiliser les normes internationales.
    Conclusion : origine et certification du filtre non clairement documentées. Aucun lien disponible publiquement qui relie les fabricants impliqués (demande d’analyses et certification) à la marque Joypur. Nombre limité d’éléments analysés, longévité non démontrée.
  • Zero Water (carafe filtrante)
    Composition du filtre : plusieurs couches, mais description floue (ex. mention de “mousse” sans précision du matériau ou simplement de “couche filtrante”).
    Rapports de laboratoire : non disponibles ; uniquement un tableau émanant de la marque.
    Accréditation / Normes : pas de mention claire. Le seul document affichant un logo NSF provient directement de ZeroWater et ne concerne que 5 substances; aucune trace officielle sur NSF.org. Pour les autres substances, pas de mention du nom du laboratoire ayant effectué les analyses.
    Durée de vie démontrée : paraît démontrée dans le tableau émanant de la marque mais aucune preuve de tests en laboratoire.
    Performances : les valeurs présentées par tableau interne de la marque (si exactes) restent inférieures à d’autres filtres à gravité, notamment sur le plomb et les PFAS.
    Conclusion : transparence insuffisante, longévité courte et non démontrée.
  • Lifestraw Home (carafe filtrante)
    Composition du filtre : double système décrit : membrane pour bactéries, parasites et microplastiques + charbon actif + résine échangeuse d’ions pour contaminants chimiques, métaux lourds et contaminants émergents.
    Rapports de laboratoire : nombreux et disponibles publiquement.
    Accréditation / Normes :
    Labo interne certifié ISO17025.
    Tests supplémentaires par les labo NSF et IAPMO.
    Analyses conformes aux normes internationales.
    Certification NSF au nom de “Vestergaard”, avec document permettant de relier ce nom avec la marque Lifestraw.
    Durée de vie démontrée : efficacité testée de 0 à 100 % à 200 % de la longévité annoncée (150 L).
    Performances : Microbiologie : excellentes (meilleures que Coldstream FTO+, avec précision supérieure sur les bactéries).
    Chimiques : inférieures à Coldstream FTO+ (ex. BPA 91,1 % vs 99,9 % ; oestrogènes 95,45% vs 99,99% ; naproxène 88,85 % vs 99,99% ; carbamazépine 98,29% vs 99,99% ; lindane 95% vs 99,9% ; plomb 98,9% vs 99,35%).
    Conclusion : marque très transparente, tests fiables et certification NSF mais ses performances de filtration sont inférieures au meilleur filtre à gravité.
  • Alkanatur (carafe filtrante)
    Composition du filtre : conçu pour alcaliniser l’eau plus que la purifier.
    Rapports de laboratoire : pas d’analyses “avant/après”. Uniquement une analyse “après filtration” concluant que l’eau est conforme.
    Accréditation / Normes : laboratoire (Olivier Rodes) accrédité ISO17025, n’utilisant pas les normes internationales de test pour la filtration de l’eau.
    Durée de vie démontrée : non documentée.
    Performances : non prouvées selon standards de filtration.
    Conclusion : utilisable uniquement pour de l’eau déjà potable ; manque d’information pour la considérer comme une solution de purification.
  • EcoFiltro : cette marque se trouve dans le tableau comparatif, chaque élément y est détaillé.
  • La fontaine à eau de Sylvain : vente de cuves équipées de cartouche Ultrastérasyl de Douton (= British Berkefeld). Ces cartouches se trouvent dans le tableau comparatif.
  • Habitation-Autonome : vente de cuves équipées soit de filtres en bloc de charbon actif sans marque et sans tests disponibles, soit de cartouches en céramique vides, de marque Euroguard, également sans tests disponibles.
Que penser des condensateurs atmosphériques ?

Ces appareils produisent de l’eau à partir de l’air ambiant. L’eau de l’air est comparable à de l’eau de pluie ; elle peut contenir toutes sortes de particules, polluants et micro-organismes présents dans l’air ambiant. Une purification adaptée est donc nécessaire pour la rendre potable.
La plupart des appareils combinent plusieurs étapes au-delà de la condensation : ultra filtration, charbon actif, traitement à l’ozone. Les filtres doivent être remplacés régulièrement (souvent tous les 6 mois) et l’appareil nécessite de l’électricité, ce qui limite son intérêt pour l’autonomie.

Que penser du traitement par les UV ?

Les UV, à eux seuls, ne suffisent pas à rendre une eau de pluie potable. Les lampes UV nécessitent de l’électricité, ce qui limite leur intérêt dans une optique d’autonomie.
Certains systèmes comme la fontaine LaVie, utilisent des UVA (annoncés 6 fois plus puissants que ceux du soleil). Leur fonctionnement repose sur l’action des UV sur le chlore : cette réaction génère des radicaux libres très réactifs capables de décomposer une partie des polluants microbiologiques et chimiques. Si l’eau n’est pas déjà chlorée, il faut donc ajouter une petite quantité d’eau de Javel avant traitement. Le chlore est en quelque sorte le “consommable” indispensable au fonctionnement du procédé. Il n’est cependant plus présent sous sa forme initiale dans l’eau traitée.
Côté performances, seuls 5 composés ont été testés en plus des bactéries. Les résultats semblent dépendre fortement de la concentration initiale en chlore : par exemple, la réduction du glyphosate varie de 42 % à 95 %. L’ajout de Javel améliore les résultats, mais certains polluants restent peu éliminés par rapport à des filtres à gravité de qualité (ex. la carbamazépine, médicament, réduite de seulement 65 % contre 99,99 % avec des filtres à gravité Coldstream FTO+). Aucune donnée n’est disponible concernant les métaux lourds.
Enfin, le système ne peut pas fonctionner en continu : il faut traiter un volume d’eau, le retirer, remplir à nouveau le récipient et attendre environ 20 minutes pour la session suivante.

Faut-il prévoir un stock de filtre pour l’avenir ?

C’est une vraie question de fond, et la réponse dépend en partie de l’approche de chacun. Voici quelques éléments de réflexion :

  • En cas de rupture durable de l’approvisionnement, l’essentiel serait d’abord d’avoir accès à une eau potable, même si sa pureté parfaite passait au second plan. Dans ce contexte, un filtre pourrait être utilisé bien au-delà de la durée recommandée, en se concentrant surtout sur sa capacité de barrière microbiologique (fonction physique qui ne disparaît pas au bout de quelques mois).
  • Constituer un stock pour plusieurs décennies peut sembler sécurisant, mais comporte aussi un risque : les technologies de filtration évoluent rapidement. Dans quelques années, de nouveaux systèmes pourraient remplacer ceux d’aujourd’hui, ou de nouveaux polluants émerger. Miser sur 30 ans de filtres d’un seul modèle n’est donc pas forcément optimal.
  • Les filtres stockés à sec peuvent a priori se conserver indéfiniment sans perdre leurs propriétés de base.

En résumé : garder quelques filtres d’avance est une précaution utile, mais il est difficile de garantir une stratégie “à vie” tant les besoins, les pollutions et les solutions techniques peuvent évoluer.

Si je consomme peu d’eau, puis-je ne mettre en service qu’une seule cartouche à la fois ?

Oui, il est tout à fait possible de n’utiliser qu’une seule cartouche à la fois. Il existe des petits bouchons de silicone vendus pour quelques euros dans la catégorie “accessoires” pour boucher le/les trous inutilisés de votre cuve.

Que faire si un vide d’air se crée et que l’eau ne coule plus ?

Ce blocage survient quand l’air ne peut pas du tout circuler entre la cuve du haut et celle du bas. Avec un robinet-jauge (muni d’un petit trou d’équilibrage de pression), le problème ne se produit pas.
Si vous n’en êtes pas équipé, vous pouvez :

  • Coincer un élément très fin (encore plus fin qu’un cure-dent) et propre entre les deux cuves, pour laisser passer juste assez d’air sans risque d’intrusion microbienne massive ;
  • Ou, si le problème apparaît seulement après l’ébouillantage initial, soulever très légèrement la cuve du haut et la reposer afin de rétablir la pression.